Correspondance de P.J. Proudhon - Vol. 2 - 1875

/ DE P.-J. PROUDHON. 327 Mai 1848. A M. MAGUET. Mon cher docteur, votre dévouement me pénètre jusqu'au fond de l'âme; je voudrais que vous eussiez besoin, dans ce moment que je me fisse abattre une jambe pour vous être utile; je la tendrai de bon cœur au chirurgien. Un de mes amis à qui j'ai fait part de votre lettre en a pleuré d'admiration. Mais, mon cher ami, je suis plus digne peut-être de votre estime que vous ne pensez encore, en ce sens que je sais veiller moi-même au soin de ma réputation. Tranquillisez-vous sur ma situation. Il y a dans la caisse du Peuple, à l'heure qu'il est, 25,000 francs. Je dis 25,000 francs qui, sans le fisc et les procès, ne devraient rien à personne. Le jour où je pourrai conduire cette entreprise et la soutenir sans avoir besoin de frapper l'attention par de ces coups imprévus qui amènent une saisie, ce sera, une affaire qui produira 100,000 francs net par an. Déjà , depuis plus de six ou sept semaines, nous n'avons eu de saisie, excepté celle de ces jours passés, qui tombera dans l'eau, le parquet ayant été mystifié Biblioteca Gino Bianco

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