Correspondance de P.J. Proudhon - Vol. 2 - 1875

• .J DE P .-J. PROUDHON. 319 ché de l'immensité des résultats. Fauvety, Viard, etc., comprennent parfaitement que le rôle du numéraire est fini; qu'il en résulterait pour la France en deux ~nnées en économies, bénéfice, accroissement de pro- dµction, cinq à six milliards de mieux-value; que le principe de ma banque est le principe de l'égalité, etc. Rien n'y fait. Cela est trop algébrique, trop financier; on attendait un jdéal plus poétique; et pendant que chaque jour nous approche de la catastrophe, on ne songe point à provoquer une mesure qui sauverait la France. Deux milliards cinq cents millions de crédit mutuel; autant en accroissement de production an- nuelle: voilà un premier échantillon de la puissance de mon principe. On se moque de cela l Des gens à la veille de mourir de faim !... Hier le National contenait un article à mon adresse, où, sans me nommer, il mettait au-dessus de mon projet une proposition de billet hypothécaire dont il trouvait l'idée excellente. C'est une combinaison d'usùrier 1 La Réforme n'a pas encore eu le temps de me lire. La Presse a promis de publier mon projet tout au long. J'ai été voir E. de Girardin; cet homme, qu'on croit profondément doué, habile, intelligent, etc., est un ê·tre incompris. C'est une tête maladive, cerveau fêlé, tem- pérament fébrile, tripoteur, tracassier, langue bavarde. J'étais curieux de voir le personnage; jamais je n'au- . rai de querelle avec lui, car je ne le prendrai pas au sérieux. Demain, ·au club des imprimeurs, j'irai développer mon projet. La deuxième livraison e~t tirée. J'écris la troisième. J'ai donné ordre de tirer à 1,500 exemplaires seulement. Votre ami Caze est un homme bon à rien, que j'ai laissé tranquille chez lui. Il m'a procuré un / Biblioteca Gino Bianco

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