Correspondance de P.J. Proudhon - Vol. 2 - 1875

DE P.-J. PROUDHON. 317 lature, cela est de la terreur; ce n'est pas de la répu- blique. >> 1 Le premier parti ne veut pas marcher; le second 1narche de travers; comment voulez-vous que l'on s'entende! Comment le pays ne serait-il p.as indocile sous la main d'une autorité sans consistance? Enfin, il y a la secte con1muniste, qui trône au Luxembourg en la personne de L. Blanc, et qui, à elle seule, fait presque tout le mal. Louis Blanc coûte 100 1nillions par jour à la France, qui, par ses plans~ tout entière se voit menée de vive force au commu- nisn1e; et con1me elle n'est pas communiste, il y a eessation de travail, de con11nerce, d'affaires; nous fondons, nous nous consu1nons sur place, comme un glaçon au soleil. Ici, presque tout le inonde siffle et hue ces crétins, qui, disent-ils, jouent bravement leurs têtes, comme si la R(~publique en avait que faire. J c pourrais compter con1n1e quatrième coterie le parli Buchez et Bastide, les révolutionnaires n1ystiques, qui ne vous donneraient pas la guillotine sans conf essioD. Ils ne méritent pas qu'on en parle. Et voilà ce gouvernement, divisé d'idées, de théories, sans homogénéité, sans principe, qui décrète, qui légi- fère, qui fait, refait et défait, qui prend un arrêté et qui le lendemain le révoque, qui, au lieu de faire de la conservation, du statu quo républicain, compromet la République par son ignorance de la République. A Lyon, Emm. Arago, dont sans doute on fera l'éloge, est le très-humble serviteur des canuts; faisant tout ce qu'ils veulent, il se soutient cahin-caha. A Besançon, le commissaire Faivre a été expulsé par la garde natio- nale en armes; pourquoi? Ne croyez pas que ce soit en haine de la République : non, c'était en haine de la BibliotecaGino Bianco

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