Correspondance de P.J. Proudhon - Vol. 2 - 1875
• DE P.-J. PROUDHON. 315 Paris, 13 s.vril1848. A M. PILHES Mon cher Pilhes, on vous accuse ici de mollesse, de / connivence avec les réactionnaires. Que sais-je? peut- être que vous êtes un traître 1... . . Je viens, au milieu des dégoûts qui vous abreuvent, causer un peu avec vous : cela vous consolera. Nos gouvernants accusent tout le monde, excepté - eux-mêmes, de la situation déplorable où est le pays. La vérité est qu'eux seuls sont coupables : ignorance, précipitation, puis rétractation, contradiction. Nous avons un gouvernement formé de trois fractions hostiles, jalouses, également impuissantes, également despotiques. La première est la coterie des doctrinaires de la démocratie, qui a pour organe le National, pour pa- trons Marrast, Pagnerre, Marie, Carnot, Bethmont et consorts. Ceux-là marchent en sens contraire de la révolution ; ils repoussent tous les économistes et les socialistes : P. Leroux, Considerant, Cabet et moi, nous. sommes ses bêtes noires. A Limoges, Trélat s'oppose à la candidature de P. Leroux; partout cette fraction du Biblioteca Gino Bianco
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