Correspondance de P.J. Proudhon - Vol. 2 - 1875
!98 CORRESPONDANCE seulement à qui vous jugerez convenable de ce que vous croirez devoir citer de mes lettres. Je vous embrasse. P.-J. PROUDHON. • P.-8. La révolution a failli avorter par la trahison d'un des membres du comité insurrectionnel, nommé de la Rodde , connu de moi très-particulièrement , et qui devait participer à la rédaction du journal le Peuple, que je devais rédiger en chef. Cet individu était depuis dix ans au service de la police; plus de deux mille rap- ports de sa main ont été trouvés au secrétariat. Nous y étions tous, jour par jour, dénoncés. La police, bien informée, voulait concentrer l'insur- rection sur un seul point et en finir avec la Répu- blique. Dans la nuit du 23 au 24, après la fusillade des Capucines, la révolution a gagné de vitesse; en huit heures, plus de deux mille barricades ont été élevées .. Puis, sur l'exigence d'O. Barrot, les troupes se sont retirées, et ç'a été fini. Si les choses eussent tourné autrement, je serais aujourd'hui en prison; cela est hors de doute. I Biblioteca Gino Bianco .
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