Correspondance de P.J. Proudhon - Vol. 2 - 1875
CORRESPONDANCE tude, ou s'il y a quelque chose de sérieux dans ce qu'il me dit; quoi qu~ilen soit, cela me paraissait surprenant. je vous l'avoue, pour des Bisontins. Jamais les citoyens ; , bison tins ne feront député un politique de ma force. Leur nature est de se mettre à la queue de tous les partis rétrogrades. MM. Tourangin et Bretillot, dégota.- rués de la veille, ne se mettent-ils pas. aussi sur les rangs? Et on ne les siffle pas t Ce trait est caracté- ristique; ces Messieurs connaissent leur monde. Ils savent que le désir secret des Bisontins est que rien ne soit changé à l'ordre de choses; et qu'il n'y a en France qu'une dynastie de moins. Est-ce juste l Qu'en dites- vous, mon cher Huguenet ! me trompé-je sur mes hono- rables compatriotes? Au reste vous verrez ma brochure, vous la mettrez en vente et vous me rendrez-le service de faire distribuer quelques exemplaires aux personnes que je vous dési- gnerai. Les Bisontins jugeront si je suis leur homme. Mais qui sait? Il n'est telle vaillance que de poltron. Peut-être qu'après avoir pris pour représentant MM. de Magnoncourt, Maurice, Clément, Néjual, Convers même (des terribles I Dieu sait), ils nommeront tout à coup un antipropriétaire !... Adieu, mon cher Huguenet; mes respects à Mm 0 Hu- gueriet, mes amitiés à vos fils et à tous les amis. P.-J. PROUDHON. Biblioteca Gino Bianco
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