Correspondance de P.J. Proudhon - Vol. 2 - 1875

CORRESPONDANCE Ce qui était vrai pour moi hier est vrai aujourd'hui : la république du National n'y change absolument rien. Les pantins dansent à l ,I-Iôtel-de- Ville comme il y a huit jours au palais Bourbon. La corruption est la même, l'égoïsme tout aussi grand, les mystifications tout aussi plaisantes, les puffs tout aussi énormes. Il n,y a que ce bon et brave peuple qui, restant aussi le · même, toujours confiant, toujours croyant, toujours dupe, vaille cependant quelque chose. Quand vous jugerez à propos de venir par ici, vous me trouverez dans ma tonne philosophique, vivant obscur et caché, faisant moisson de drôleries républi- caines et m,apprêtant à mitrailler le gouvernement pro- , v1so1re. Laissons-lui passer la quinzaine. Je vous serre la main et vous embrasse, mon cher docteur, et, si plus tard vous avez besoin d'un frater pour garder yos pilules et faire des courses chez les malades, vous pouvez compter sur moi. Je ne demande quel 'indemnité que la République accordait aux ouvriers pour les forcer à assister aux séances des Jacobins: 40 . sous par Jour. Adieu ; je souhaite que vos 1nalades se por\ent tous . comme moi. P.-J. PROUDHON. 70, rue Mazarine. Biblioteca Gino Bianco

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