Correspondance de P.J. Proudhon - Vol. 2 - 1875
100 CORRESPONDANCE bateaux à vapeur qui soient sur la Saône. Là je mul- tiplie mes observations et j'achève abex_pet·to mon cours d'économie politique, commencé avec A. Smith et Say. · Mon temps ne sera pas perdu. Après avoir été, comme industriel, tué par la concurrence, je contribue à mon tour à en écraser d'autres; et vous n'imaginerez jamais l'effet terrible que produit une théorie savante, em- ployée au mode destructeur. Comme je suis le principal et même l'unique conseiller de mes patrons, j'ai tout loisir' d'appliquer 1nes idées d'organisation, et j'en pro- fite pour faire des expériences sur les concurrents mal intention~és; in anirnavili. - Entre temps, je fais des brochures sur des matières administratives; des péti- tions au ministre; des requêtes au préfet; je fournis de notes les bureaux du ministère; en un mot, si le pou- voir savait l'auxiliaire puissant qu'il a en n1oi, au lieu de me faire surveiller, il n1e pensionnerait. Je compte cet hiver être à Paris où je commencerai ma carrière de journaliste; alors je vous montrerai un aulre hornn1e. 'Tandis que l'on me croit enseveli dans la métaphysique, je leur révélerai-tout à coup des con- naissances pratiques, acquises sur une foule de points, et avec lesquellea je ferai enrager, j'espère, bien des gens. L'année prochaine verra des choses nouvelles, " soyez-en sur. Mais vous, 1non cher Ackermann, êtes-vous donc tout à fait Prussien? Faites tous vos vers à Paris, Et u' allez pas en Allemagne, disait que1qu'un que vous esti~ez fort. J'ai toujours espéré que vous n'étiez à Berlin qu'un oiseau de passage, et que, dussiez-vous y doubte1~ votre J Biblioteca Gino Bianco
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