Correspondance de P.J. Proudhon - Vol. 2 - 1875

DE P.-J. PROUDHON. 99 Lyon, 20 septembre 18.13. A M. ACKERMANN Mon cher Ackermann, votre dernier billet, daté du 8 juillet dernier, m'est parvenu le 1 o de ce mois; ainsi, les occasions que vous prenez pour m.' écrire ne sont pas plus diligentes que mes intermédiaires. La vignette qui décore la tête de ma lettre vous fera connaître mon adresse, ce que je fais et 011 je suis. J'ai vendu mon imprimerie, je suis sorti de ma boutique le 1er mars dernier, avec 20,000 francs de passif et 'l 0,000 francs d'actif; voilà où je suis arrivé après quinze ans de travail et d'études. De nos livres, nous en parlerons tout à l'heure. En remettant ma déplorable industrie, je me suis trouvé si serré et si sec que force m'a été d'entrer dans un bureau en qualité de commis, pour subvenir immé- diatement aux besoins les plus pressés de mon exis- tence. Je suis commis batelier, à Lyon; je passe mes journées avec des mariniers, des crocheteurs, des char- retiers , des négociants , des commissionnaires , des chauffeurs, etc., etc., tantôt dans mon bureau, tantôt à bord de notre remorqueur le lJJ·agon, l'un des plus forts • Biblioteca Gino Bianco

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