Correspondance de P.J. Proudhon - Vol. 2 - 1875
98 CORRESPONDANCE garantie mon passé, et pour cautio:m.des avances que l'on me fera, tous mes amis. Ne croyez point, mon cher ~inologue, que je veuille me mettre au service de Cabet; j'aurais pris son journal, qui doit être seulement hebdomadaire, parce que je regardais cela comme une récréation, que j'exigeais d'être maître absolu de la direction, et que j'entendais, en écrivant peu, ne me mêler ni d'administration, ni de finance. Mais je pense que Cabet a trop bonne opinion de 1ui pour me remettre son gouvernail. Adieu, mon cher compatriote; la mort de votre oncle m'a touché d'une vive sympathie; je savais combien cet homme était bon, et combien vous lui étiez attaché. Vous n'avez pas cru devoir me parler de votre situation de fortune; j'espère qu'elle est digne de vous et qu'elle rem pli t les vœux de tous vos amis. Je suis maintenant commis batelier; je vis avec des gens de rivière, et je vous écris à bord de notre remor- queur, à trois lieues de Lyon, dans la plus belle vallée de France. Et ma prétendue ? est-elle toujours fille, et sage, et · 1· 9 JOIe .•.• Je vous souhaite toutes les joies du ménage et du célibat. P .-J. PROUDHON. Biblioteca Gino Bianco
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