Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875

DEP .-J. PROUDHON. 3a merai crite1"i1im, et vous aurez la bonté de me 1 donner l' équivalent de triduum. Je ne manquerai pas, je vous assure, de consulter M. Droz; je vois d'ici ses froncements de sourcils; mais il faut qu'il y passe. Si vous avez jainais cru que je me proposasse de lui cacher cette publication, vous vous ètes tro1npé. Du reste, vous avez bien raidon, et je l'ai senti il y a longlemps pour la première fois : j 'ai besoin de tra- ,vailler mon style. Cela me coutera plus q:ue toutes mes autres études. J'ai des idées capables d'ali1nenter deux ou trois Chateaubriand, et je ne puis venir à bout de les rendre. Ce que l'on conçoitòien s'exprime clait·ement ou aisément, je ne sais lequel. C'est aussi faux qu'un proverbe. Je suis sur de bjen concevoir ce que j'ai à dire, et j' ai mille peines à l'exprimer ; je n'en voudrais pour preuves que les passages mèn1es que vous m'avez signalés, et que j 'aurais pu corriger à l'instant. Mes faiblesses de style me viennent toujours du défaut d'oreille, de mon inadvertauce ou de mon ignornnce, jamais de l'inertie de ma conception. J'ai fait quelques corrections nouvelles à votre dis- cours en le faisant imprimer ; par exemple, les beaux parleurs qui vieillissent;qui vieillissent m'a paru inu- tile. Voyez. Je ne me rappelle pas le reste, n'ayantplus mon épreuve. J'arriverai vendredi, vers le soir; je pars après- demain mercredi, à cinq heures du matin. Je n'ai pas encore lu entièrement votre épreuve sur les noms com- posés, et pas une ligne des miennes, tant je suis occupé ailleurs. Il est temps que je me sauve. Vous me reprochez amicalement de ne pas tenir compte de vos principes, à propos de sauvega1·de:s la Biblioteca Gino Bianco

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