Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875
I i l ' 1 i J I 1 I \ • I DE P.-J. PROUDHON. 343 llaag férie depuis quelque temps; je le soupçonne de rèver mariage aussi ; je ne répondrai pas pourtant que ce soit la philogéniture qui le travaille, plutot que la philogynie. Dieu vous pardonne à tous, mes enfants I Dessirier couche en joue une princesse de comptoir ... (Tiens ta langue, médisant !) Elmerick, oh! pour celui-là, je crois bien qu'il ne s' occupe que de. madones sur toile et de tétes de bri- gands. J'avais eu d'abord le projet de partir le 1 er juillet; puis, Lamennais ayant publié une brochure dans laquelle je suis assez clairement attaqué, j'ai résolu de répondre sur-le-champ. Mais je suis si fatigué, et mon sujet s'est trouvé etre tel, quand j'ai mis la main à l'reuvre, que j'ai résolu de la laisser là, et d'aller me reposer. Au liou d'un pamphlet personnel, je publierai un troisième Mémoire dans lequel Lamennais ne con1- paraitra que comme accident. Cette fois j e vais exposer les lois économiques et universelles de toute organisation sociale. J e viens d'écrire ·à M. Blanqui pour lui demander audience et le consulter; j' ai tant de choses neuves à dire, que je puis me flatter que ceux qui m'ont le mieux lu ne savent encore rien. Véritablement la science sociale est infinie, car c'est la révélation des secrets de la Provi- .dence dans les affaires de ce monde. Depu.is quinze jours j' ai appris tant de choses, j'ai soulevé un si large pan du voile, que j'en ai la vue troublée. Il me faut du repos, il faut murir mon germe avant d'accoucher. Tu as éprouvé plusieurs fois dans ta vie la meme chose ; nous étions quelquef ois longtemps sans que le progrès soit sensihle; puis, tout à coup, les voiles tombent ; après un long travail de réflexion, l'intuition arrive. Biblioteca Gino Bianco
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