Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875

DE P.-J. ·PROUDRON. 339 assomme. - Blanqui les a fort maltraités dans une , Notice sur Say. Si l' état de choses actuel se prolonge eneore deux ans, les vérités pleuvront sur le public; il se com- mence une levée de boucliers contre toutes les espèces d'intrigants. J e voudrais que vous fussiez ici pour vous montrer comment il faut traiter J.es hommes de lettres pourris~ · L'indignation d'un honnete homme produit de très- heureux effets; je l'éprouve tous les jours. On dit bien que je frappe trop fort; mais, en secret, on n'est pas faché de me voir démolir les gens. On m'a meme re- proché d'abuser de ma position, qui n'offre aucune prise contre moi, meme à la calomnie. Encore une fois, je vous regrette non-seulement pour que vous soyez mon second et mon témoin dans mes luttes, mais parce que vous y prendriez part, tandis que, je n'ai encore personne. Personne! J e suis délaissé .. J' espère que dans un an le pub lie se décidera; mais combien les écrivains sont laches et égoistes I Vous qui avez du creur et de l'intelligence, dont je disais hier encore à. Pauthier : « Il est trop honnete pour réussir; )) pourquoi vous etes-vous fait Allemand? C'est ici qu'il fera beau un de ces jours .. Ah I pardieu, je ne vous laisserai pas chercher des poux dans la paille, tandis- que nous avons à faire la chasse aux loups !... 17 mai. J'ai lu aujourd'hui le rapport de M. Girod, de l'Ain, sur l'assassin du roi et ses complices. Ce rapport se termine par une allusion à mon ouvrage qui a frappé tout le monde : « Comment s 'étonner qu 'il y ai t des régicides, quand il se trouve des écrivains qui pren- nent pour thèse: La Prop1~iétéc, 'est le voli» - Vous voyez que je suis toujours menacé. Biblioteca Gino Bianco

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