Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875

CORRESPODDANCE se donne les airs de ckef de l'école germanique. Je ne ' connais pas un honnéte homme qui ne crache en le voyant ou en entendant seulement prononcer son nom. - Francis Wey est toujours le mème : il a payé le déjeuner à M. Weiss; grand homme, par consé- quent. M. Weiss s'est vanté, à cette occasion, de m'avoir dit mon fait. On lui a répondu qu'on n'en croyait rien. Les journaux ne parleront pas de mes écrits et publi- cations : cela parait convenu. Je vais mon chemin sans leur secours, ce qui prouve quelque chose. J'ai com- mencé la guerre contre les coteries et les exploiteurs d' opinions ; ce n' est pas pour finir si tot. J'ai appris hier qu'un professeur de philosophie, ayant entendu parler de mon Mé1noire, était entré dans une telle indign ation qu 'il avait juré de réfuter publi- quement l'ouvrage ou d'en devenir l'apdtre. Après ce beau serment, il s'est mis à .lire et les bras lui sont tombés. - J'en ai déjà vu deux ou trois de cette force. Cependant il faut ajouter que, s'ils ne savent que ré- pondre, ils ne croient pas encore : leur esprit est bou- leversé, voilà tout. Un professeur. de l'École de Droìt m'a fait parvenir des encouragements secrets, offrant méme de me diriger dans les choses que je puis ignorer en matière de jurisprudence. Une princesse de Caraman m'a lu deux {ois, la plume à la main, et a fini par conclure : C'est dommage qu'jl soit si brutal l Lerminier, l'apostat, devait aussi m'éreinter dans une Revue : on attend son article depuis un an. Considerant et les f ouriéristes ont reçu dans mon second Mémoire t1n nouveau coup de fourche qui les Biblioteca Gino Bianco

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