Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875
DE P.-J. PROUDHON. ne s'agit pas 1naintenant d'i?naginer, dc con1biuer dans notre cerveau un système que nous présenterons - ensuite; ce n'est pas ainsi qu'on réforme le monde. La . société ne se peut corriger que par elle-mème, c'est-à- dire qu'il faut étudier la nature humajne dans toutes ses manifestations, dans les lois, les religions, les cou- 1 tumes, ì'économie politique; extraire de cette masse énorme, pa1·•des opérationsde 1nétaphysique, ce qui est vrai; éliminer ce qui est vicieux, faux ou incomplet, et , ùe tous les éléments conservés ; former des principes ' ; généraux qui servent de 1~èlges. Ce travail prendra des siècles pour ètre mené à son con1plément. • Cela te parait désespérant; n1ais rassure-toi. En toute réforme, il y a deux choses distinctes, et que l'on confond trop souvent : la transition et la pe1J·/ection ou l' aclièvevient. La première est la seule que la société actuelle soit appelée à opérer; eh bien I cette transition, par quels principes allons-nous la réaliser? - Tu trouveras la réponse à cette question en combinant ensemble quel- ques passages de mon second Mémoire ; p. 10-11, convertir toutes les reutes, et, en généralisant: abaisser le taux de tous les revenus; p. 16, réforme de la banque; p. 28-29, émission de capitaux à petit intérèt, réforme dans les banquiers; p. 33-37, abolition progressive des douanes; p. 179, attaquer la Propriété par l'intéret; p. 184, id., etc. Tu conçois qu'un système d'abolition progressive de ce que j 'appelle auòaine, c'est-à-dire rentes, fermages, loyers, gros traitcments, concurrence, etc., rendrait déjà presque nul l'effet de la Propriété, puisque, si elle est nuisible, c'est surtout par l'intérét. Toutefois, cette abolition progressive ne serait qt1'une BibliotecaGino Bianco
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