Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875

I 316 CORRESPONDANCE prenùer Mémoire, mais j'ai l'aveu forme! et raisonné de l'homme méme. Vous m'avez dit dans le temps que vous rejetiez tout ou partie de mes assertions; je ne puis répondre à de pareilles critiques. Est-ce la partie économique, ou la psychologie, ou la critique législative que vous réjetez? Pouvez-vous ne pas admettre la distinctiop. de propriété et possession; de droit d'usufruit et de droit d'usure, etc. Voilà ce qui me parait difficile à croire, et ce sur quoi vous ne me refu8erez pas éternellement quelques mots d' explication. Vous remarquerez encore, non sans surprise peut- etre, que mes prétentions à la philosophie, bien que déguisées, se sont accrues; cela fer9-rire un savant, un érudit (car je distingue ces deux qualités), un praticien aussi consommé que vous. Soit; je me borne à vous dire que je suis apprenti pour le moment, et tuus tiro; j 'étudie la .philosophie; j e serai philosophe quand il plaira à Dieu, probablement jamais. Quand je serai mort, je prie mes amis de faire mettre sur ma tombe Studeòat pkilosopki(JJ. J'écrivais hier à M. Blanqui, dans le billet d'envoi que j'ai joint à son exemplaire : « Pourquoi la législation et la politique ne sont-elles pas encore constituées comme science? C'est que chaque science a besoin d'une matière d'expérience, d'un champ d'observation, et d'une mét~ode, et que jusqu'à ce jour la politique en a manqué, ou que du moins elle n'a pas su les reconnaitre. Or, la matière d' expérience de la science politique est l'homme et la société; le champ d'observation est l'histoire, les religions, les !ois, les coutumes, les croyances, l'économie politique, etc.; la méthode est la comparé!-ison, l'induction et l'élimination,. Biblioteca Gino Bianco

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