Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875
DE P.-J. PROUDHON. 263 oublié pour me remettre dans le bon chemin et me rappeler à la raison. Juge si ma surprise a été grande en lisant cette mis- sive académique, moi qui croyais cette affaire terminée. - Je vais répondre à l'Académie; mais quoique je ne sois pas le moins du monde ém~, je n'attends aucun succès de ma lettre. Je ne puis ni m'excuser ni de- mander grace ; protestar de la droiture de mes inten- tions ne peut suf fire à des hommes qui me lisent sans m'entendre, et qui trouveront toujours des armes contre moi dans la franchise de mes explications. Que faire? J' écris pour l' acquit de ma conscience, pour obéir au désir de l'Académie; mais j 'écris de mani è re aussi à pouvoir rendre ma lettre publique : car j e ne suis pas d'hu1neur à me laisser déshonorer sans rien dire. Or, sije publiais un factum après coup, ce serait un libelle qui manquerait son effet; tandis que, en publiant tex- tuellement une défense destinée d'abord à rester se- crète , elle sera d'une immense autorité aux yeux du public. Dans trois semaines, je connaitrai tout le mys- tère et le dénouement de cette intrigue, et je t'en aver- tirai. J'ai reçu des nouvelles satisfaisantes p.emon impri- . . , . . .mer1e; mais on n y gagne encore r1en pour mo1. J'ai saisi parfaitement tes idées sur la logique; sous un langage et une manière de concevoir très-différents, le système que tu suis est le mien ,; seulement le point de départ pourrait étre opposé, ce qttl, en dernière ana- lyse, ne fait rien à l'affaire , les mémes preuves, les mèmes raisonnements amenant toujours la meme cou- clusion. Tu mets en déduction ce que j'arrange moi sous Ulle forme inductive qui m'est particulière. Je reconnais s,ucoessivement, puisqu'autreme:ut faire ne se p.eut, tous Biblioteca Gino Bianco
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