Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875
DE P.-J. PROUDHON. 261 ètre bien novice, et ce que je sais de toi me fait croire qu'elle n'aurait pas trouvé un instituteur fort habile. Allons, mon ami I courage: rien n'est plus doux et plus beau que les prémices d'une vierge; mais cela peut se concilier avec la raison et l'intelligence. Tu auras mieux que ce qui t'échappe, si tu ne renonces pas sottement à ce qui t'est du. - D'où suis-je si savant, demanderas- tu, moi qui n'ai point de femme? C'est d'avoir eu très- jeune un amour honnète, et d'avoir vieilli par-dessus. Dans quelque temps tu en sauras autant que moi. Je te remercie de l'intérèt que tu prends toujours à moi, et je vais, pour te satisfaire, te dire en peu de mots ce qui me regarde. Mon libraire a voulu réimprimer mon JJiscou1·su1· le JJimanche, que j'ai revu, corrigé, et diminué de la lon~ue et fade histoire qui est au com- mencement de la préface, et de la note sur la religion qui est à la fin. J e n'ai pas encore vu d'épreuves, mais on m'assure que tout est composé. On promet de faire suivre la réin1pression de la Prop1·iété, dont j 'attends 4 ou 500 francs. J'y joindrai quelques notes et un examen critique des doctrines qui ont paru depuis six mois sur la Prop1·iété, et que j'adresserai à Blanqui. Cet examen est destiné à marquer définitivement mn position de savant, non de démagogue. J'attends le meilleur effet des explications que je donnerai sur mes intentions pacifiques, et la ligne que je veux suivre. Au reste, tu en jugeras. ' Mes amis, qui connaissent le délabrement de mes affaires et l 'urgen ce de mes besoins , voudraient me voir posté quelque part, dut la publication de mon second Mémoire en étrc retardée. J'ai d'abord partagé leur avis. Un libraire m'a offert 2,000 francs pour tra- vailler à une Encyclopédiecatliolique. Mais il demandait Biblioteca Gino Bianco
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