Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875

, DEP.-J. PROUDHON. 2a3 avec Bergmann, le cinquième chapitre moins travaillé, quoique renfermant plus de faits nouveaux que les autres; enfin, l'auteur me semble assez fort pour pou- voir se passer désormais de l'ironie, du sarcasme, de l'invective, et, en général, de toute la mitraille décla- matoire. Ma seconde édition n'est pas encore commencée ; nous avons un ministère Soult-Guizot qui fait mine de poursuivre les écrivains, et c'est la peur qui arrète mon libraire. En attendant, je travaille au second volume; ayant moins à faire pour la démonstration, je pourrai donner plus de temps à la forme et au style. J e compte le rendre de tout point plus intéressant que le premier. Il faut absolument culbuter les propriétaires. J'ai déjà fait de précieuses conquètes, mais en mème temps je me suis attiré beaucoup d'ennemis, dont le premier et le plus i1nplacable est M. X***. C'est lui qui 1n'a dénoncé à l'Académie comme un homme séditieux, ingrat et perfide; c'est lui qui a fait la motion de m'òter ma pension, et il n'a pas tenu à lui que cet avis ne prévalut. J e 1nepropose de lui adresser le deuxième chapitre de mon prochain Mén1oire, chapitre qui trai- tera de l'influence du principe de propriété sur les mreurs. J'y ferai le pòrtrait du littérateur avide, affamé d'argent, souillé des dons secrets de la corruption ministérielle, et il ne tiendra qu'à mon honoré tuteur de s 'y reconnaìtre. Vous avez surement appris que M. X***, lors de la découverte du pot aux roses, s'est ,... trouvé inscrit pour 15,000 francs parrni les gens de lettres que le ministère gratifie de ses secours. Le pauvrc homme I Croiriez-vous qu'en demandant ma spoliation cotte vieille femme feignait de pleurer sur mon égarement? A l'en croire, il m'avait ménagé une Biblioteca Gino Bianco

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