Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875
... • I DE P.-J. PROUDHON. moi. Si vous ne concevez pas les mémes alarmes que MmeL*** sur ma fidélité à tenir parole, si vous osez faire un acte de f oi en ma véracité, eh bien ! prenez courage, et je vous certifie que quiconque se dévoue pour moi, ne travaille pas pour un ingrat. Celte fois, c'est en vue de l'imprimerie, et bien sérieusement, que j'exploite la pension Suard; je me proposais d'abord de prendre mes grades et de poursuivre une chaire dans quelque Académie. Cela ne sera point. Mais silence là- dessus. · J e con1mence à me mettre à ma tache, et quand j 'y suis, je vous oublie. J e suis bien aise que vous ayez à votre ·quenouille dc quoi filer; ne serait-il pas possible de faire aider quelque temps MmoL*:-¼*, pour sa brochure ? A voir sur les bras le présent et le passé, e 'est trop pour une personne, et la besogne en souffre. Cependant ne failes à cet égard rien sans qu 'elle le veuille bien; autrement, pour avoir eu une bonne intention, il vous en arriverait mal. J e sais ce qu 'il en est. Il doit se trouver chez 1na 1nère une petite brochure in-8°, intitulée, Essai su1· l'analyse pltysique deslangues, pa1· Paul Acke1·mann. Il faudrait me l'envoyer aussi. J'ai un gros rhume; je me suis acheté des souliers fourrés; je n'ai plus d'argent, et le banquier ne 1n'en veut donner qu'à l'échéance. Voilà pour le moment tout ce que faurais à dire d'intéressant à ma mère. ~Imo Rouillard a bonne mine, mais elle a perdu au I).1oinsvingt-cinq livres de graisse: je la crois enceinte. J'ai diné avec elle et son mari; ils font 1naigrc réguliè-- rement les vendredis et san1edis, pour se chnng('r, disent-ils. Ils n'osent avouer leur piété. Ce paragrnphe est pour chez nous; vous le ferez parvenir. CORRESP. I. ~ Biblioteca Gino Bianco
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