Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875
DE P.-J. PROUDHON.ì objections élevées contre ma candidature, se soit un peu approché de la vérité, est un gros et grand médecin, à face de fermier, coco à 36 carats, qui a assuré que j'étais dénué de toute instruction et de tous moyens, et que je n'offrais aucune valeur morale. Quant à la science, c'est · vrai, puisque je prie qu'on m'accorde les moyens d'en acquérir; quant à la morale, ~'est vrai aussi, puisque je k n'ai pas le sou. En somme, je compte pour moi ce qu'il JI y a de plus distingué et de plus influent; les croutons seuls sont contre. J ugez : M. Flajoulot, M.. Guillaume, M. Bourgon, l'historien, M. Marmotteprobablement, et d'autres noms plus ou moins obscurs ou ridicules, voilà ce qui conspire. J e vous f élicite de votre mise en liberté; cependant il me tarde de vous savoir casé quelque part. J'ai écrit aujourd'hui à lVI. l'abbé Dartois, qui a du, de son còté, répondre à votre paquet; vous ne m'en avez rien dit. J'ai eu tout lieu d'ètre satisfait de son hospitalité; je l 'ai trouvé supérieur à sa réputation. J e vous remercie de 1n 'avoir procuré une si agréable connaissance. M. Guénard m'a confirmé tout ce que vous avait déjà écrit M. W ei~s. C'est ce qui me fait encore plus vi ve- ment regretter que v.ous n'ayez pas davantage déféré à mes remontrances. Rien à redire à votre ouvrage, au contraire; si ce n'est qu'il n'a que quatre p·ages. Si vous répugniez si fort à faire du verbiage, ne pou- viez-vous arranger votre discours de telle sorte que la parti e vraiment ilnportante eut pu en ètre f acilement détachée, comn1e une arnande de sa coque, et forn1e~· un tout complet et indépendant, que vous auriez pu . . 1mpr1mer. Pourquoi dites-vous que nous ne nous reverrons probalJlement jamais? Allez-vous pusser l'Atlantique ou Biblioteca Gino Bianco I
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