Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875
CORRESPONDANCE bout de trente-trois jours, mort dans un bois à deux .lieues de Besancon • • J'ai passé le pont aux anes ; je suis bachelier. J'ai déjà rédigé un Mémoire pour l'Académie, le plus bref que j 'ai pu, et en style de pétition. M. Pérennès, qui tient à mon élection, m'a rendu ma pièce après en avoir pris lecture, pour me faire changer cette phrase : « Né et élevé dans la classe ouvrière, lui appartenant « encore, aujourd'hui et à toujours, par le creur, le « génie, les habitudes, et surtout par la communauté cc des intérèts et des vreux, la plus grande joie du can- « didat, s'il réunissait vos suffrages, serait, n'en doutez cc pas, Messieurs, d'avoir attiré dans sa personne votre « juste sollicitude sur cette intéressante portion de la << société~si bien décorée du nom d'ouvrière, d.avoir été << jugé digne d'en ètre le premier représentant auprès << de vous; et de pouvoir désormais travailler sans << relache, par la philosophie et la science, avec toute << l 'énergie de sa volonté et toutes les puissances de <( son esprit, à l 'affranchisse_ment complet de ses frères (< et compagnons. » Il ne m'a rien reproché sur le reste, seulement il désire que je raconte les détails de ma vie, ce qui n1e répugne fort; mais quant au passage que je vous ai rapporté, tout lui en parait mauvais. J e lui rendrai l'équivalent, mais en termes qui ne le choqueront plus. J e disais à Dessirier qu'un candidat s'était retiré; tout au contraire, les concurrents abondent, de très- huppés, et très-fortement recommandés. L'un est fils de M. Duvernoy, associé correspondant de l'Académie; l'autre, ce qui est assez plaisant, est appuyé par mon parent Prouclhon, de Dijon. J e n'irai voir et sollicitcr personne. Biblioteca Gino Bianco
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