Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875
DE P. -J. PROUDHON. a plus de cotorio que dans les autres; ce que je sais, c'est que la Bourgogne y a le pas sur la Comté et que les Bourguignons n'ont d'encens que pour eux-1nèmes. Il est très-difficile d'y faire adn1ettre un article; les cloctrines sont, à la mode d'aujourcl'hui, vagues, en1- preintes d'un certain my~ticisme philosophique, traì- nantes, sans fermeté, sans vigueur. C'est de l'eau miel- lée. Si j'étais à la tète d'un journal semblable, je n1'en servirais surtout pour dire à mon pays ses vérités les plus dures. Or, ce n'est point ainsi que ces rnessieurs l'entend.ent. Sauriez-vous faire une jolie nouvelle, des vers ù la Hugo, de l'histoire avec des considératious ù perte de vue; pouvez-vous vous écarter du bon sens suffisan1menL pour attraper le bel esprit et la Hne fleur de style? Présontoz-vous à la Revue des deua;Bour- gogne$. J e crois, en un mot, que cette publication ne convient point à des hon11nes qui cherchent à fairo prendre racine ù de bonnes vérités, bien nues, bien vives, hien décidées. Je n'in1agine plus, mon cher Ackermaun, pour vous co1nme pour 1noi, qu'un n1oyen de publication; c'est de réduire nos rnuvres aux dimen- sions du pan1phlet, et àe faire en sorte que, publiées par f ragments, elles forment autant d 'articles entiers, distincts, 1nais qui puissent se réuuir et faire corps. Par là, nous serons forcés tle serrer le style, de le rendre ardent, href, sirnple et surtout populaire, quoique noble et chatié; en un rnot, je voudrais qu'ù l'exemple de Ti1non ou de Paul-Louis, nous pussions nous passer des autres et nous faire rechercher pour nous-memes. J e suis dans la liquidation et dans le déblayage de nos affaires; j 'espère on etre débarrassé pour le mois de septembrc. Mon associé 1·: 1 ~*-"- a été rctrorivé au Biblioteca Gino Bianco
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