Karl Kautsky - Le chemin du pouvoir

CIIAI', IX. - UN NOliVEA'C SIÈCLE DE RÉvol-UT[ONS 155 guerre. Mais les grnndes puissances roussent les· choses au point où les fusils partiront tot.lt seuls. Or, il y a un phénomène paral!èl~ qui, plus encore que le progrès des armements, est appel~ à réduire à l"absurde la politique impérialiste et pa( conséquent à fermer toute issue au mode actuel de pfOduction. La politique coloniale ou impérialism~ repos~ sur l'hypothèse que les peuples de civilisatior1 européenne sont seuls càpables de se développer spontanément • .Les hommes des autres races passent pouf des enfants, des idiots ou des bêtes de somme selon je traitement plus ou moins brusque qu'on leur fait s~bir; en tout cas ils passent pour d-es êtres inférieurs 4ue l"on peut diriger selon son bon plaisir. Il y a mên,e des soci:1listes qui s'approprient cette manière de voir dès qu'ils veulent faire _de la politique coloniale - bien entendu, à la manière éthique. Mais la réalité leur apprend bientôt que le principe de l'égalité de tou~ les hommes, proclamé par notre parti, o'est pas cne simple phrase, mais uri fait très positif. Il est vrai que les peuples étrangers à ta civilisation européenne se sont montrés pendant ces derniers siècles pour ainsi dire .incapables de résistance, incapables en tout cas d'opposer une résist~nce durable; mais il n'en faut pas chercher la cause aans une infériorité naturelle, ainsi que se l'imagine 1, présomption orgueilleuse de la bourgeoisie européenne qui trouve son expression scientifique dans les conceptions fantaisistes des défenseurs de la théorie Jes races. Ces peuples éLiient simplement écrasés par la supériorité Biblioteca Gino Bianco

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