Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

LE RÉVEIL DE L'INTERNATIONALE Les Allemands parlent de paix. Ils la désirent. C'est bien naturel. Le contraire serait étonnant. Si les Alliés, en effet, avaient l'insigne faiblesse de négocier en ce moment, presque tous les atouts seraient dans le jeu de leurs adversaires. Certes, la Grande-Bretagne, maîtresse des mers, aurait pour gages les colonies allemandes, et surtout le commerce maritime allemand. Mais les monarchies centrales tiendraient la Belgique et le nord de la France, la Serbie, la Pologne, la Courlande, contre d'insignifiants lambeaux d'Alsace, du Trentin ou de Gallipoli. Dans ces conditions, faire écho aux suggestions pacifiques, non pas de l'Allemagne, non pas du Gouvernement allemand, mais de quelques Allemands, ne pourrait être qu'une défaillance ou une duperie. C'est la force seule, hélas! qui peut avoir raison de la· force. Nous sommes en état de légitime défense, défendons-nous et ne comptons que sur nous-mêmes. Il faudrait d'ailleurs bien mal connaître les sentiments publics dans tous les pays alliés pour n'être pas convaincu qu'en France, comme en Angleterre B b 1oteça G1'10 H a'l('c)

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