JAURÈS AU BUREAU SOCIALlSTE INTERNATIONAL 215 la guerre, avaient recours pour tromper, à la :rois, leur peuple et l'Europe. De toutes les forces de son grand cœur, Jaurès, indomptablement optimiste, croyait à la paix. Mais quand certains venaient lui dire que, peut-être, et malgré tout, le conflit pourrait être localisé : « Oui. Mais ce serait l'écrasement de la Serbie. Or, cela ne peut pas être. Que nos camarades autrichiens se décident à agir I Qu'en Allemagne comme en France, un effort parallèle s'organise pour faire pression en même temps sur la Russie et sur l'Autriche. Il faut repousser les exigences brutales de. l'une; il faut prêcher la modération à l'autre. » Un manifeste dans ce sens fut préparé. On le signa, dans une séance du matin, le 3o juillet. Et je vois encore, je reverrai toute ma vie, penché sur ce document, Haase, les bras autour de l'épaule de Jaurès, renouvelant par ce geste l'alliance contre la guerre qu'ils avaient proclamée ctans la réunion publique de la veille! Vers 11 heures du matin, nous nous séparâmes, après que, sur la proposition des Allemands, on eut décidé de réunir le Congrès anniversaire de l'international~ à Paris, le dimanche 9 août 1 Je sortis de la Maison du Peuple avec Jaurès. Des nouvelles qu'il venait de recevoir, au sujet des négociations en cours, avaient accru sa confiance : « Nous avons encore, me dit-il, des hauts et des bas. Mais cette crise se dénouera comme les E3b 1otcc-1 Gt'lO B a1ro
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