L'INTERNATIONALE ET LA VICTOIRE DES ALLIÉS 20 I sommes à la veille de l'anniversaire de Waterloo. Il y a cent ans, en 1815, le monde entier s'est dressé contre Napoléon, c'est-à-dire contre le césarisme. Et aujourd'hui, en 1915, le monde entier se dresse contre Guillaume II, nouvelle incarnation du césarisme. Entre ces deux événements qui ont changé la face du monde, il y a une frappante analogie; mais aussi, quelles différences 1 Tout d'abord, entre les hommes : Napoléon était entré en vainqueur dans toutes les capitales d'Europe, à Rome, à Varsovie, à Berlin, à Moscou. Il marchait, précédé par la victoire. Il avait, dans ses bagages, le Code civil, ce testament de la Révolution. Quaut à l'autre, oh I ce n'est plus César, c'est Césarion; il n'a jamais connu de victoires que par personnes interposées, et il n'emporte avec lui que le manuel de la guerre prussien, ce code de l'incendie, du meurtre et de la dévastation. Mais il y a une autre différence, non moins frappante, entre les deux époques: c'est qu'en 1815, à vVaterloo, les adversaires de Napoléon, c'étaient les représentants de l'ancien régime, ceux qui voulaient 1 • restaurer, rétablir la féodalité, et qui firent pendant un demi-siècle peser sur l'Europe la tyrannie de la Sainte-Alliance, taudis que les adversaires de Guillaume II, ce sont les peuples libres de l'Europe occidentale : c'est la France républicaine, c'est l'Angleterre démocratique, c'est l'Italie, dont je E t 1otec ;i G1'10 B a1co
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