t .200 L'INTERNATIONALE fait de la malheureuse Belgique. Mais vous ne l'avez pas vu comme je l'ai vu, comme nous l'avons vu. Un zeppelin arrivant à Anvers, alors que la défense n'était pas organisée, tuant les malheureux, dont j'ai vu les débris d'entrailles et de cervelle sur les murs éclaboussés ! Louvain brülé ! A Aerschot, à Dinant, à Tamines, sous le prétexte mensonger que des civils avaient tiré, tous les habitants mâles traînés sur la place, fusillés devant leurs femmes et leurs enfants. Dans tout lie pays, des ravages, des massacres, des incendies et la ruée des barbares! En commettant pareil crime, l'Allemagne n'a oublié qu'une chose, c'est que ce crime était en même temps une faute, car si aujourd'hui le monde entier se soulève contre elle, si l'Allemagne fléchit sous le poids <lela conscience universelle, c'est le martyre de la Belgique qui, tout d'abord, l'a éveillée ! Elle est un symbole, elle est l'incarnation vivante du droit. S'il en est encore parmi les neutres qui hésitent entre la cause des Alliés et la cause de l'Allemagne, la Belgique suffit à les convaincre que la justice et le bon droit sont de notre côté. Et c'est ainsi que tôus les jours grandit cette coalition qui aura raison, j'en ai la conviction ardente, du militarisme germanique. Avez-vous réfléchi à cette coïncidence que par deux fois, à cent années de distance, l'Europe s'est trouvée unie, coalisée contre un seul pays? Nous B b ioteca Gi'1o B a'1ro
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