L'INTERNATIONALE ET LA VICTOIRE DES ALLIÉS 199 si les armées françaises, pour s'assurer un succès plus facile, avaient envahi notre territoire, je suis convaincu qu'il ne se fô.t pas trouvé à la Chambre française un socialiste qui ne libérât sa conscience et qui ne criât son indignation. Mais si la neutralité belge était un avantage pour l'Allemagne contre la France, elle l'était aussi pour la France contre l'Allemagne. Les forteresses de la Belgique neutre, à Liége et à Namur, c'était le prolongement de vos forteresses à Toul et Q. Verdun. Nous avion·snon seulement le droit, mais le devoir, de défendre notre neutralité parce que, si nous n'avions pas repipli ce devoir, c'était la France poignardée, c'était la démocratie française étranglée et vaincue! Lorsque la question a été posée, lorsque l'Allemagne a dit au Gouvernement belge : Si vous nous laissez passer, nous vous indemniserons, nous vous paierons en bel or de tous les dommages que nous vous aurons causés et si, au contraire, vous vous y refusez, vous en subirez les conséquences, le Conseil des ministres - je n'en faisais pas partie à ce moment - s'est réuni et, unanimement, sans hésitation, il répondit : Notre devoir est de nous défendre. Fais ce que dois, advienne que pour-ra! Et vous savez, mes chers amis, ce qui est advenu. Vous avez éprouvé vous-mêmes les horreurs de la guerre; vous avez lu dans les journaux ce qu'on a B t iotf'Cé.l G1'10 B a'lc o
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