Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

198 L'INTERNATIONALE s'en est trouvé d'autres qui sont venus nous visiter en uniforme à la Maison du Peuple de Bruxelles, après l'incendie de Louvain, après les massacres de Visé, oe Diest, d'Aerschot, et qui nous ont dit : << Vos malheurs? vous n'avez qu'à vous en prendre à vous-mêmes; rien n'était plus facile que d'éviter à la Belgique le sort qui lui a été infligé. Pourquoi donc ne nous avez-vous pas laissés passer? » Et comme à celui qui parlait ainsi nos amis faisaient observer qu'il y avait tout de même pour la Belgique, à défendre sa neutralité, une question d'honneur, le citoyen Noske, député au Reichstag, répondait : « L'honneur I voilà bien de l'idéologie bourgeoise 1... » Et, au cours de cette conversation mémorable, tous les efforts de nos amis ne parvinrent pas à le convaincre qu'une signature au bas d'un traité engage aussi bien l'honneur d'un socialiste que l'honneur d'un bourgeois. Mais je m'empresse d'ajouter que ce n'est pas seulement par respect pour sa signature que la Belgique a défendu sa neutralité. C'est aussi parce que la neutralité belge n'était pas seulement un avantage pour nous; c'était une garantie pour vous, c'était une garantie pour la France contre l'Al!emagne, comme aussi une garantie pour l'Allemagne contre la France. Et je suis convaincu que si, par impossible, le Gouvernement français avait eu la pensée de commettre contre la Belgique le crime que nous reprochons au Gouvernement allemand, Bib 1otecaG1'10 B a-1co

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