190 L'INTERNATIONALE bases du statu quo et de la libération de la Belgique? A ceux qui pourraient penser ainsi, je réponds que même si l'accord entre nous était possible, non seulement quant aux principes, mais quant à l'application, ce n'est pas avec Scheidemann ou même avec Sudekum que nous aurions à traiter; nous aurions devant nous le Gouvernement impérial allemand, le césarisme germanique, la féodalité militaire qui a déchaîné sur l'Europe et sur le monde la plus injustifiable des guerres d'agression. Oh! je sais, citoyens, que même l'Allemagne gouvernementale se défend d'avoir eu des pensées d'agression. Elle s'en défend surtout depuis le jour où les « poilus » de la troisième République lui ont démontré que l'agression ne réussirait pas. Je sais que !'Empereur prétend qu'il a été contraint de tirer l'épée; que, hier encore, au Reichstag, le chancelier Bethmann-Hollweg disait que, pour les Allemands, la guerre actuelle n'était pas une guerre de haine, que c'était une guerre d'indignation. Je sais bien qu'il prétend - atteint de je ne sais quel délire de la persécution - que le monde entier en voulait à l'Allemagne; mais pour tout esprit non prévenu, résolu à voir les choses telles qu'elles sont, peut-il y avoir un instant de doute sur le fait que Fagression est partie de l'Allemagne et de l'Autriche, et que ce sont les Gouvernements 8ib11otecaG1rioB a11co
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