188 L11NTEl\NATlONALE comme nous, ils ont - avant la catastrophe - fait leur devoir, tout leur devoir. Une seconde constatation est celle-ci : ce qui crée entre les travailleurs européens un malentendu tragique c'est que, dans les deux camps, on croit faire une guerre de défense, une guerre de défense nationale. Enfin, et c'est ma troisième tonstatation : si nous nous battons aujourd'hui les uns c..:>ntreles autres, les socialistes de tous les pays sont d'accord, du moins en principe, sur les conditions de la paix, car tous, que ce soit à la Conférence de Londres ou à la Conférence de Vienne, ils se rencontrent pour dire qu'il n'y a pas lieu de procéder à des annexions de territoire contre la volonté des populations. Je disais, tout d'ahord, que nous avons été unis pour faire un effort suprême en faveur de la paix et, au moment où je vous parle, je songe avec émotion à cette dernière séance du Bureau socialiste international, à la Maison du Peuple de Bruxelles, où, tous ensemble, nous rédigions le manifeste en faveur de la paix. Je vois encore assis à la même table, à côté de }'Autrichien Adler, de !'Anglais Keir Hardie, des délégués des pays neutres, Haase, le président de la fraction socialiste du Reichstag, le Qras fraternellement passé autour du cou de Jaurès et signant avec lui,ce manifeste que certains ont considéré comme le testament de l'Internationale ouvrière 8 b iotecd G,~o 8 a'lco
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