Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

L'INTERNATIONALE ET LA VICTOIRE DES ALLIÉS I 87 J'aborde cette tribune avec une double et angoissante préoccupation. D'une part, j'ai l'ardent désir de saluer bientôt la libération de notre territoire et du vôtre, - et vous me croirez quand je dis que je souhaite avec autant d'ardeur la libération de la France que la libération de la Belgique et, d'autre p.art, je ne désespère pas, bien au contraire, de voir bientôt se réorganiser cette Internationale ouvrière et socialiste, qui a été notre grande espérance hier et qui reste notre grande espérance pour demain. J'entends dire parfois que l'Internationale est · morte. Non, elle n'est pas morte. Mais elle a subi une grave· défaite, elle est divisée contre elle-même, elle-est menacée de désorgan'isation complète, si la socialdémocratie allemande ne se ressaisit pas. L'Internationale est vivante, mais elle traverse une épreuve redoutable. Et cependant, malgré tout ce qui nous divise, malgré ce qui a mis entre nous une barricade formidable, je constate que, dans l'Europe entière, il est certains points essentiels sur lesquels, malgré tout, tous les socialistes i:mt été ou sont d'accord. Et d'abord, nous sommes restés unis jusqu'au dernier moment pour lutter contre la guerre, pour faire un effort suprême en faveur de la paix. Je croirais manquer à un devoir de justice si je ne rendais pas aux socialistes allemands cet hommage que, pour la défense de la paix, comme vous et 8 b ioteca G1'10 8 a'1CO

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