Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

184 L'INTERNATIONALE Je ne reproche certes pas à Scheidemann d'avoir cité l'indépendance plutôt que la Sentinelle. Rien n'est plus difficile que de se documenter exactement en temps de guerre. J'ai voulu simplement qu'il sache ce que j'ai réellement dit, et j'ajoute qu'en le disant j'ai conscience d'avoir exprimé le sentiment de l'immense majorité des socialistes belges. H y a quelques jours encore, des camarades autorisés m'écrivaient de Belgique : La classe ouvrière belge est décidée à passer par toutes les misères, à supporter toutes les soujfrances pour_ne pas avoir une paix allemande qui ne soitpas une paix durable et définitive. Il nefaut pas s'imaginer que l'on doit se Miter pour nous. Nous ne demandonspas la paix. La réunion des socialistes des pays neutres écltappe à notre compétence. Mais nous disons à ceux qui veulent bien s'occuper de nous de ne pas se laisser influencer par l'idée que nous désirerions la patx. Comme on pourrait faire sonner cette cloche, nous faisons cette déclaration a.fin de prévenir les etJets désastreux que l'argument pourrait avoir. Voilà ce que pensent des hommes qui ont souffert et qui souffrent encore, plus que personne, de la prolongation des hostilités. Ils sont internationalistes dans l'âme. Ils ont, comme nous avons tous, horreur de la guerre. Ils A1bllotecaG no B1anc,0

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