UN MOT A SCHEIDEMANN <1> Scheidemann a publié récemment une brochure sous ce titre : « Vive la Paix 1 » A l'entendre, les socialistes allemands n'auraient aucune responsabilité dans la prolongation de la guerre. Ils y feraient sur-le-champ l'opposition la plus résolue, si cette guerre devait être continuée pour faire des conquêtes. S'ils se résignent à voter les crédits de guerre, c'est uniquement dans un but de défense; c'est parce que les Alliés gardent la conviction de réduire militairement l'Allemagne ou de l'étrangler économiquement. Je ne me propose pas de répondre, une fois de plus, .à de telles affirmations. La cause est entendue. Après le dernier discours du chancelier Bethmann-Hollweg réclamant, en termes formels, des extensions territoriales à _l'est et à l'ouest, on doit se demander comment des socialistes peuvent soutenir encore ·que le Kaiser n'a pas entrepris une guerre de conquête? Mais il n'est pires sourds que ceux qui ne veulent pas entendre, et je désespère de convaincre Philippe Scheidemann. (1) HumaniU, 4 juin 1916. B b lote( ù G1'10 B w,c.o
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