Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

UN ARTICLE DU « VOLK l> D'AMSTERDAM 179 risme germaniq\,le devait triompher, c'en serait fait pour longtemps de la li.berté et de la démocratie. Que les Alliés l'emportent, au contraire, et malgré le tsarisme, malgré les jingocs et les chauvins, il y a dans la Quadruple Entente assez d'éléments libéraux, dans rEurope et le monde assez de force démocratique et socialiste pour que la paix de demain soit assurée par la consécration du droit des nationalités et par la mise hors d'état de nuire des_auteurs responsables de cette guerre, de ce qu'un manifeste socialiste allemand appelle, hier encore, les pires ennemis de l'Allemagne: ses ennemis de f intérieur. Dans sa réponse que je n'ai pas lue, mais dont j'ai vu un extrait, Scheidemann a cru m'embarrasser en me posant cette question : « Croyez-vous qu'en cas de victoire, votre allié, le Tsar, se prêterait à l'établissement de la république en Allemagne?» Je ne le crois pas, Scheidemann. Je ne suis même pas sûr, ne vous en déplaise, quel' Allemagne, votre Allemagne, soit môre pour la république. Mais je 'crois que, le Kaiser vaincu, lors même que l'on traiterait avec lui, lors même qu'il conserverait sa couronne, serait à tel point apaisé par la défaite que l'Allemagne, par son propre effort, serait à même d'en finir avec le pouvoir personnel. En d'autres ~rmes, et pour achever de répondre au socialiste cité par le Volk, j'admets avec lui que la lutte contre le césarisme est, pour le peuple 8 t; 1otec I Gl'lO B 8'1( o

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