L'INTERNATIONALE « Nous sommes en effet tous d'accord, sans distinction, dans notre opposition à toute politique de conquête. Ne pouvons-nous pas nous rencontrer sur cette base et échanger nos idées sur la possibilité de mettre fin à cette guerre sans faire verser plus de sang? » On nous propose donc une rencontre, un échange de vues et, comme suite à cette échange de vues, une action concertée contre tous ceux qui poursuivent une politique de conquête. Mais comment ceux qui parlent ainsi ne voient-ils pas que, dans les conditions actuelles, cette rencontre, cet échange de vues, cette action concertée, sont une impossibilité morale? Si, après ce qui s'est passé, les socialistes belges ·et franç:;i.isacceptaient de se rencontrer, d'échanger des vues, de se concerter avec ceux qui ont voté en Allemagne les crédits de guerre, qui ont donné un blanc-seing au Gouvernement impérial, qui ont accordé aux bourreaux de la Belgique la complicité de leur silence, ils trahiraient simplement la cause pour laquelle tant de braves sont morts. Que nos camarades du Volk et tous ceux qui, dans les pays neutres ou ailleurs, partagent leurs vues, ne nous en veuillent pas de leur dire, une fois de plus : Aussi longtemps qu'il restera un soldat allemand sur les territoires de la Belgique violée et de la France envahie, quand on viendra nous parler B1'1lloteca Gino B18nco
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