RÉPONSE A SCHEIDEMANN Je ne me propose pas de répondre longuement à la réplique de Scheidemann. Un fait nouveau s'est produit depuis que sa lettre m'est parvenue : Bernstein, Haase et Kautsky lui ont, en somme, répondu pour moi. Ce qui nous divise, en fait, ce n'est pas la question de savoir si, du point de vue socialiste allemand, les·départements du nord de la France doivent être évacués, ou si La Belgique doit être délivrée. Scheidemann, à cet égard, se rencontre avec nous, et les socialistes allemands de la majorité avec ceux de la minorité. Mais de plus en plus, il apparaît que dans les sphères dirigeantes on pense autrement, que l'on poursuit une politique de conquête, qûe l'on fait ce rêve monstrueux de mutiler la France, de supprimer la Belgique. Or, malgré cela, Scheidemann et ses amis continuent à se déclarer solidaires du kaiserisme ; ils s'efforcent de faire passer les agresseurs pour des victimes; ils s'obstinent, contre toute évidence, à prétendre que cette guerre de conquête, longueBibhotec::i G1110 8 a"lco
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