LETTRE OUVERTE AU CITOYEN SCHEJDEIIIANN I 1 I présente. Ceux qui prient pour cela assument une lourde responsabilité. Si la paix était faite aujourd'hui, l'Allemagne serait en possession de la Belgique, et le militarisme agressif serait victorieux. Ce serait le triomphe de ceux qui ont commis le plus grand crime qu'une nation puisse commettre : la violation de la foi des traités et de la sainteté des contrats. >> Voilà ce que pensent, Scheidemann, des juges impartiaux, qui aiment la paix, mais qui ne veulent pas la paix sans la jus_tice. Comment pourrions-nous penser autrement, nous, les victimes? Nous avons été injustement attaqués. Nous nous battons, désespérément, pour notre liberté et notre existence nationale. Ce n'est pas que notre droit, c'est notre devoir, et un devoir sacré. Nous le remplirons « jusqu'au bout >l. Peut-être, Scheidemann, vous reverrai-je un jour, au siège de l'Internationale, dans notre Maison du Peuple, où Haase et Jaurès signèrent ensemble notre appel suprême en faveur de la paix. Mais il faudra pour cela que vos soldats ne nous en interdisent plus· l'accès, que la Belgique soit libre, que réparation lui soit accordée et que, par la coalition de toutes les forces de l'Europe, le césarisme germanique soit vaincu ! Pt ,ote~,.:i G!'lO B 8")1.,C)
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