- 92travail et l'attentat contre le député ..,ocialiste Pagella et Je• cheminot Cozza. Pendant la nuit, les fascistes font des perquisitions dans la ville. Ils séquestrent des soci~listes et des communiste:·, qui sont bâtonnés farouchement. Une voiture se présente à la porte d'entrée des bureaux des chemins de fer et à la sortie des employés, l'expert- · comptable Carlo Berruti et Fanti Ferdinando sont arrêtés, chargés sur la voiture et amenés au siège du fascio. Fa11t1 peu après est re1mis en liberté, mais Berruti est tué de nombreux coups de revolver. Au Cours Victor Emmanuel, le corps horriblement mt1tilé de Ferrero Pierre, secrétaire de la section illétallurgiste de Turin, est trouvé par des passants : ses yeux arrachés ont été mis dans sa poche. L'ouvrier Chiomo est assa~- siné dans la rue Binelli. Le bâtiment de l'As~ociation gén('- rale des ouvriers est incendié et l'on empêche les pompiers de combattre le feu. On retrouve dans un faubourg de la ville les dépouir e~~ des ouvriers Andreone, Massano, Tarizza. Pendant qu'il soupe avec sa famille, l'employé des tramways Chialoro est assailli et tué à coups de revolver en présence de sa femme et de ses enfants. Ensuite les fascistes incendient son modeste logement et ils disent à 5,a femme qui pie.ure et est comime folle, d'épouvant~ : « Tu devras demander l'aumône pendant toute ta vie ! » Le débitant Massoli, le cordonnier Mari et l'ouvrier Spiato sont gravement blessés chez eux. L'huissier des chemins de fer Quintaglio est tué dans son bureau pour avoir désapprouvé l'assassinat de Berruti. Sur la colline de Turin, dans un ravin de Val Selice, on retrouve les corps des ouvriers Pocheltino et Zurletti, fusillés. Le siège du quotidien communiste Ordine Nuovo est incendié. Les fascistes s'emparent de Becchio, le chargent sur une auto et l'emmènent dans une localité isolée sur le Pô. 11 · BibliotecaGino Bianco
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