- 91 - décembre sans compter les 12 assassinats, selon l'aveu officiel, commis pendant les faits de Turin. Nous nous bor'nerons aux plus monstrueux d'entre eux. CASTELVISCONTI (Crémone). - Deux autos se présentent devant une maison où habitent deux frères qui sont socialistes. Le père de ceux-ci ouvre la porte et les fascistes le tuent à bout portant d'un coup de fusil. FONTANELLATO (Parme). - Un ouvrier socialiste, Pencolini, est attaqué et tué par les fascistes. Avant de mourir, il a nommé ses assassins, qui demeurent cepen ... dant des inconnus pour les autorités. S. ALBERTO (Ravenne). - Des fascistes, nuita1nment, donnent l'assaut à la maison de Cortesi. Son père, sorti de chez lui pour défendre son fil_s,est tué à coups de matraque. TURIN. - Des fascistes vont chercher chez lui l'ouvrier Longo. Ne le trouvant pas, ils se ruent sur son vieux père et le tuent à coups de baïonnette. GAGLIARI. - Le jeune autonomiste Melis Efisio est tué pour << n'avoir pas salué un drapeau fasciste ». CURTAROLO (Padoue). - Des fascistes pénètrent dans un club fréquenté par des ouvriers. Ils provoquent un conflit, blessent gravement Louis Reffo. Le cadavre du maçon Todato Silvi-oest trouvé par sa mère dans un foss·é, frappé de plusieurs coups de revolver. LIVOURNE. - Pour exercer une représaille, les fascistes mettent le feu à une société de secours mutuels et après avoir bâtonné de nombreux citoyens, ils tuent dan!, sa p,ropre maison un vieux paralytique, nommé Chiasso. Les faits de Turin Le 17 décembre 1922, prenant comme prétexte une rixe, due à des motifs privés, au cours de laquelle un fasciste avait été tué, le fascia de Turin donne l'ordre de mobilisation générale à la milice fasciste pour une action de représailles, commenc_ée par l'occupation de la Bourse du Biblioteca Gino Bianco
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