-75- . Le Ministère, interrogé sur leur nombre, s'est refusé de répondre, afin de cacher une situation illégale. L'exceptionnel est désormais devenu nor,mal. Les motifs de dissolution La loi prévoit la dissolution des communes seulement pour de graves motifs d'ordre public et ,pour des violations de la loi. Mais le Gouvernement fasciste dissout les conseils municipaux, simplement parce qu'ils ne sont pas fascistes ou peu aimés par les fascistes locaux. Ceci résulte de~ motifs mêmes qui précèdent le décret signé par le roi et en parfaite contradiction avec les déclarations de Mussolini, prenant le pouvoir le 3 novemhre 1922 · : « j'ai donné ordre· aux préfets de refuser les dé~ missions de~ administrations com·munales parce que de telles attitudes sont de l'héroïsme de sixième journée, de la parodie ». L'autonomie des populations allogènes Le respect de l'autonomie locale des nouvelles provinces était dans la lettre et dans l'esprit du traité de Saint-Germain. La loi du 26-9-1920 · garantissait cette autonomie. Mais l'autono.mie promise aux nouvelles provinces a disparu par la composition des Commissions consultatives régionales, formées de délégués fascistes. D'autre part on n'y a même pas introduit l'organisation italienne, car on a ajourné, le 22-3-1923, les élections administratives des nouvelles provinces et l'on y c9nserve le système des commissaires royaux. D'ailleurs le 20-12-1922 et le 4-2-1923 le sous-secrétaire à la présidence du Conseil annonçait que Trente et Bolzano seraient ·réunies en une province unique, mai~ le 27 août 1923, le sous-secrétaire à ,l'Intérieur en faisait deux p·rovinces distinctes. La presse. - Par le décret du 22-10-1923, les préfets 81blioteca Gino Bianco
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