--73 - grand nombre de fonctionnaires et d'employé~ de l'Etat, professeurs, magistrats, ouvriers, ont été mis à pied parce qu'ils n'étaient pas agréés par le parti dominant. En conclusion : être fasciste signifie posséder un deuxième et plus important titre de nationalité italienne, sans lequel on ne jouit pas des droits civils et de la liberté du vote, du domicile, de circulation, de réunion, du travail, de la parole et même de la liberté de la pensée. XVl. - L'ELECTORAT ET LES ELECTIONS Le 14 ·novembre 1922, M. Mussolini déclarait au Journal de Paris : « Je ne donnerai pa~ le droit de vote aux femmes. U est inutile. En Allemagne et en Angleterre ce sont les électrices qui votent po~r les hommes. » Mais, au cour~- de 1923, le Gouvernement fasciste proposa le vote « admini~-tratif » pour les femmes, mais réservé aux seules femmes ayant une certaine instruction ou bien possédant une fortune déterminée. La nouvelle lqi électorale est conçue de façon à permettre au parti au pouvoir d'avoir au Parlement 356 sièges sur 535, même s'i.1 n'obtenait que 25 % des suffrages. La liste des député~ de la majorité est déterminée pratiquement par le président du Conseil et ses lieutenants ( 1). Les minorités doivent se partager les· 179 sièges restants, ,. mên1e si elles réunissent plus de la moitié des suff~ages. Les élections en Italie se sont déroulées dans une atmo~- phère de violences et de menaces. La milice fasciste e~t mobifü;ée pendant les élections. Pour les é_lections administratives - sauf de très rares exceptions - les partis d'opp0!5-itionne peuvent même pas présenter de liste, et dans . ( 1) C'e.st _si.vrai· que _la nouvelle Chambre a été choisie par la pentarchie, dont faisait partie, _entre autres : Cesare Rossi, Marinelli et Giunta, actuellement mêlés plus o.u moins · 2'ravement à l'assassinat de Matteotti. (Note du traducteur). Biblioteca Gino Bianco
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