-71 - remplacé la police dont le personnel est recruté parmi tous les citoyens. Il y a là une violation de l'art. ,24 de la charte constitutionnelle, suivant lequel.« tous les citoyens sont éga'lement admissibles aux charges civiles et militaires ». 2° Lè grand Conseil fasciste s'est, de fait, substitué au Conseil des ministres, dans la direction des affaires de la nation. 3° La direction du parti fasciste déclare le 9 octobre 1923, il est vrai, que toute ingérence des représentants du parti dans le~· organismes du Gouvernement est interdite, mais, en mên1e temps, elle demande des rapports aux préfets et donne à ceux-ci des ~nstructions ou des ordres, dont un des plus curieux est la ~irculaire adressée aux préfets et aux fédérations provinciales fascistes visant les réunions locales : « Soit dans les assemblées pour la nomination des secrétaires politiques, soit dans les assemblées provinciales... plus complète liberté de discussion sera .admise. . « ... Aue.une violence ne sera tolérée et il est interdit aux fascistes de s'y rendre en armes. «... Le président de l'assemblée aura à sa disposition dans la salle l'officier du plus haut grade de la milice, auquel il communiquera les dispositions pour le maintien de ·l'ordre à l'intérieur. Hors de la salle, il y aura un commissaire de p·olice avec des carabiniers. «_Si dans la salle avaient lieu de graves désordres, la police serait autorisée à dissoudre l'assemblée, à occuper la salle et à fermer le siège du fascia. << Tous ceux qui, à l'intérieur de la salle, provoqueront des bagarres ou ·de~ violences pourront être arrêtés. » (Novembre 1923)_. Tous .}es préfets de la Sicile se sont réunis à. Palerme, sous la présidence d'un M. T~rruzzi, qui n'a aucune autorité légale, mais qui est membre du Comité directeur du parti fasciste. Biblioteca Gino Bianco
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