-61 - cistes, bien entendu, et pouvaient faire comprendre qu'ils avaient volé... pour financer 'la marche sur Rome. On a . même voulu étendre l'amnistie aux diffan1ateurs et. .. aux adultères ! En face de cette extension si inouïe de l'amnistie envers les crimes con1mis pour une fin nationale, le décret au con-- traire traitait les a.utres crimes avec une extrême sévérité. Quoique l\ilussolini, s'adres~ant au ministre de la Justice, dit que le « soi-disant gouvernement tyrannique ouvrait les portes des prisons », la vérité est qu'on n'en a ouverte aucune. Pour les crimes ou délits politiques ou à motif politique, (sauf le meurtre) on a accordé un an de diminution de la peine ; idem pour 'les crimes ou délits commis à l'occasion des conflits économiques et sociaux. L'a·mnistie, l'oubli complet, fut accordé seulement aux délits les moins graves (punis par des condamnations non supérieures à trois ans) commis à la suite des conflits €conon1iques ou sociaux. Donc un nombre très restreint 1 d'individus ont bénéficié de l'amnistie. Deux autres décrets d'amnistie ont été promulgués : ce1ui du 9 avril 1923 abrégeant de trois mois les peines pour les délits de droit commun ; celui du 31 octobre 1923 feint d'amnistier tous les délits pol.itiques, mais il ne s'appliique pas aux délits contre la sûreté de l'Etat et les autres dont les peines sont supérieures au minimum de trois ans. Une véritable amnistie, une véritable pacification aurait dû comprendre les délits contre les personnes commis pendant la guerre civile en 1921 et 1922, et jugé~ souvent et inévitablement ~ous l'empire de la haine ou de la terreur. Dans la seule province de Bologne, au cours de 17 procès contre de soi-disant << subversifs», ont été distribués 1125 ans de prison. La cour d'assi~es de T·rani, au .. -cours de deux procès, ont été appliqués 700 années de pri- -son à quarante paysans. Il fa.ut ajouter que, dans d'autre·s 4Cas,la justice a réduit le~ faits à ses vraies proportions. Biblioteca Gino Bianco
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