- 60Les codes '..,e Gouvernement s'est fait déléguer par le Parlement la réforme des codes. Per~onne n'a compris, ni avant, ni après la discussion qui s'est produite, quelles sont les idées du Gou·vernement. L'amnistie Par un décret du 22 décembre 1922, on amnistia.it complètement tous les crimes sans exception, ·même ceux qui comportaient les travaux forcés à perpétuité ( ergastolo), comme le meurtre avec préméditation, à condition que les crimes eussent été com;mis pour une fin nationale, même indirectement, même si cette fin nationale n'était exc!·usive, c'est-à-dire qu'on admettait 'le concours, pourvu qu'il ne fut pas prévala1ù, de motifs personnels. (art. 1 du décret). Pour la première fois dans l'octroi d'une faveur on a délimité, pour un crime identique, deux catégories de citoyens : ceux que l'on amnistiait totalement, les fascistes, et ceux que l'on n'amnistiait pas ou à qui on accordait seulement un sursis d'un an ( condono), les non-fascistes. Beaucoup de criminels fascistes ayant déjà encouru des. condamnations, on a accordé l'amnistie même aux récidivistes, sauf dans le cas de deux condamnations au moins pour des crimes graves contre les personnes ou les propriétés, étant entendu que l'amnistie serait accordée quand même s.i les condamnations avaient été encourues en raison de crime commis pour une fin nationale (art. 7). De telle façon que l'amnistie a fini par être appliquée à tous les crimes fascistes, même les plus cruels, les plus horribles. et les plus répugnants. Ainsi l'amnistie fut appliquée aux auteurs de l'assassinat du ·député Di Vagno, du vice-président du Conseil Provincial de Cremone, Boldori, aux voleurs et aux receleurs, quand ceux-ci étaient fasBiblioteca Gino Bianco
RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==