-59eaux. Et il a approuvé aussi un rapport du ministre des Travaux publics dans lequel on annonce que sont en cour·s des travaux pour la somme de 1243 millions et que d'autres, pour 834 millions, sont à l'étude. Comment peut-on concilier deux directives aussi opposées ?. Par un décret-loi du 3 mai 1923, on destine à des travaux publics extraordinaires ( 1922-23 à 1927-28) une somme de 6204 mi'llions ! ! De la situation du budget au 31-10-1923, il résulte que, au cours de l'exercice, on a déjà surpassé les prévisions du budget des Travaux p_ublics de 25 million!;. En outre,· on s'est servi ·.d'expédients : anticipations sur le trésor, détournement des fonds affectés aux dépenses de guerre, etc. Quant à la situation budgétaire de 1923-24, on relève que sur 205 millions de dépenses ordinaires, ont déjà été e-mployés 157 et sur 490 d'extraordinaires, on en a dépensé 461. Or il en reste 29 en tout. Comment fera-t-on avec 29 millions pour pourvoir aux 834 millions annoncés dans le rapport Musso'lini-Carnazza et à toutes les autres dépens.es ·extraordinaires qui seront nécessaires au cours de l'année ? Très probablement avec les mêmes méthodes que celles du vieux système. X. - LA JUSTICE Le Gouvernement fasciste a voulu réformer l'administration de la justice. Il a supprimé 5 cours d'appel, 60 tribu-- naux, 500 prétoires et unifié la Cour de cassation en renvoyant· le premier président sénateur Mortora. Peu de mois après cependant, à la suite des réclamations des fasci, il a reconstitué 250 prétoires. Biblioteca Gino Bianco
RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==