- 54 - cun grief n'a été produit contre les cheminots frappés de licenciement. 4) Pa·r élimination spontanée, tous les ·ans cinq mille agents environ auraient abandonné le service et la loi du mois d'août 1922 prévoyait des facilités même pour ceux qui n'avaient pas atteint l'âge de la retraite. Par les derniers décrets on a éliminé des éléments encore jeunes, mais qui ont droit à la retraite, ce qui apportera à l'Etat une charge de plusieurs dizaines de· mi.Ilions de lires par an. 5° Quoique l'on ait éliminé du pens·onnel stable, on a largenient embauché des agents nouveaux, 40 mille environ. Pour garder sa place ou bien progresser rapidement dans la carrière, on n'a qu'à se déclarer fasciste. Exemple : un certain Chiarini, en 1920, demandait son inscription au syn'- dicat des cheminots qualifié de subservif. Aujourd'hui i.l e~t le conseil du haut-commissaire et peu s'en est fallu qu'il devînt directeur général ! De gratte-papier ... au sommet de la. hiérarchie ferroviaire : voilà une application du dynamisme fasciste. La milice fasciste des chemins de fer On a institué dans les chemins de fer une police fasciste, unique dans tout le monde civilisé moderne. (Communiqué officiel du 9-5-1923). C'est une émanation de_la milice nationale. La feuille d'ordre du 9-5-1923 disait: << Seront constitués des co-rps spéciaux de milice des chemins de fer dan5 le but. .. de former dans la grande masse des cheminots des noyaux aguerris d;influence et de propagande fasciste ». Et la chronique relate ses actes contre les cheminots non-fascistes (per,quisitions, invasion des organisations, punitions pour des raisons politiques) et contre les· voyage.urs mêmes. Ceux qui 5-0nt inscrits dans cette milice, on parle de 10 à 15 mille, doivent toucher certainement un salaire sans faire de service. Le ministre intéressé, interrogé par la voie parlementaire, n'a pas répondu. Biblioteca Gino Bianco
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