- 52 - L'espionnage et la persécution politique se sont naturellement introduites aussi dans la bureaucratie. Même, officiellement le Ministère des finances a envoyé la circulaire suivante : « Dorénavant l'octroi des vacances annue'lles et des congés en général, au· .personnel subalterne du Ministère, est dévolu au capitaine des carabiniers de mon cabinet ». Il ajoutait de signaler le mouvement du personnel. Le serment politique. - Par les dernières dispositions sur l'état juridique des employés on a enfin proposé q~'ils prêtent serment de ne pas appartenir à aucun. des partis que _le fascisme trouve commode de qualifier d'antinationaux. VII. - LES CHEMINS DE FER DE L'ETAT Le Gouvernement fasciste a fait annoncer que le déficit budgétaire, prévu pour 1923-24, 624 .millions de lires, sera réduit à 374 m,illions et qu'en 1925 il n'y en aura plus. Jusqu'ici on n'a pas de données exactes à ce sujet. On n'a que ·des promesses et des ,mots. Le seul document est une bro.chure du commissaire des chemins ·de fer (août 23). Cette brochure débute par des diffamations .certaine-- ment antinationales à l"égard du public italien auquel on reproche qu'autrefois il était· « habitué à voyager sans billet » et qu'il se contentait souvent de « payer les billets de quai », tandis que « les voleurs accomplissaient toutes $Orles d~opérations délictueuses ». En ·réalité, les escouades fasèistes ont donné un tel exemple du « comment on voyage gratuiteinent » qu'elles ont rendu nécessaire une circulaire du Gouvernement à ce sujet. Pour se rendre aux parades dans tous les coins de l'Italie, tous les fascistes ont voyagé gratuitement. Le ministre des Travaux publics, questionné à ce ·sujet, par la voie parlementaire, sur le nombre de· billets gra- ·.tuits délivrés en dehors de certaines catégories déterminées par la loi, et sur -le nombre des trains gratuits pendant l'année, jusqu'ici n'a pas su répondre. · Biblioteca Gino Bianco
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