- 51 - ment d'usine pour introduire le licencietnent immédiat à titre de punition, sans aucune. indemnité, après des années de services, pour des motif.s comme ceux-ci : « subservif notoire, anticonstitutionnel,. antipatriotique ». Dans les manufactures de tabac, on a ajouté « l'immoralité », po_urpouvoir frapper_ les femmes syndiquées. VI. LA BUREAUCRATIE Les fascistes se sont toujours vantés d'avoir simplifié l'administration en réduisant le nombre des employés. Voici ce qu'on )lit à propos du décret du 11-11-192~ sur la réorganisation de la b·ureaucratie En service · 115.527 Se réduira à l'avenir à 110.447 Ava·nt la .guerre était de 103.643 C'est-à-dire . réduction infér,ieur à 5 %, tandis que la suppression de tant de _ministères et de services aurait dû diminuer davantage le nombre des employés. Il est vrai que les deux ministères gardés par Mussolini ont vu aug.menter sensi-blement leur personnel : A l'Intérieur de 6891 à 8145. A }'Etranger de 384 à 489. Les dépenses, au -contraire, selon l'aveu du rapport ministériel, ont aug1nenté d'environ 100 millions par an. Mais les fascistes, s'ils ont renvoyé les suspects d'antifascisme en les remplaçant dans la plupart des cas par des incapables, ont multiplié les grades. C'est une drôle de façon de simpl.ifier le service ! Les salaires. - . Les salaires de ceux qui avaient p,lus de 30 lires par jour ont .été augmentés, dans une propor'."° tion très forte, jusqu'à 160/100. Dans les catégories inférieures les salaires, au contrair~, ont été diminués et très sensiblement. On a supprimé n~t les indemnités supplémentaires et diminué même le sal~ire de base. Biblioteca Gino Bianco
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